« Vivre ce n’est pas attendre que l’orage passe mais apprendre à danser sous la pluie »
SÉNÈQUE
Souvent nous avons une mauvaise compréhension du mot « accepter » qui n’est pas être « résigné » La résignation est la négation de la volonté, il s’agit de la transformation du vouloir en non-vouloir, elle laisse un goût amer et le sentiment qu’il n’y a pas d’autre issue, tandis que l’acceptation demande de l’action et de la volonté, elle nous invite à réfléchir sur des situations de notre vie et le changement que nous pouvons activer en nous même afin d’y faire face de la manière la plus efficace et la moins délétère pour notre psychisme.
Accepter, c’est admettre qu’il n’y a pas d’autres réalités que celle qui se présente à moi pour le moment. C’est arrêter de résister au mouvement de la vie (séparation, deuil,, maladie, perte d’emploi..) C’est juste admettre l’évidence !
Tant que l’on accepte pas « ce qui est » on rajoute de la souffrance à la souffrance, les bouddhistes nomme cela la 2 ème flèche qui nous meurtri !
La 1ère flèche qui me blesse déclenche une souffrance, cela correspond à la situation difficile que je vis en ce moment !
La 2ème flèche est celle que nous enfonçons nous même car elle représente la pensée négative et « la non acceptation » celle ci est encore plus douloureuse car elle réveille en permanence la douleur, c’est comme ci cette 2ème flèche restait ancrée en vous.
Lorsque survient la difficulté ou l’épreuve, nous consacrons beaucoup d’énergie à lutter contre ce qui nous arrive, ce qui nous fait souffrir deux fois plus. Nous avons du mal à nous remettre en question et à nous laisser transformer par l ‘évènement. Ce qui nous fait souffrir n’est pas tant ce qui nous arrive, que comment nous le vivons.
La seule issue est de prendre de la distance lorsqu’un évènement vous a blessé, et accepter ! Dés lors qu’on accepte et qu’on prend de la distance, on atténue la souffrance.
Je vous transmets quelques clés qui vous permettront de vous libérer de cette souffrance
Accepter son émotion
Comme je l’ai évoquée précédemment, l’émotion nous donne des informations sur nos besoins, il est important de ne pas la nier car elle est légitime.
Prenez le temps d’accueillir l’émotion, sans automatiquement vouloir la gommer, la faire taire, l’annihiler parce qu’elle vous fait mal. Il faudra la « reconnaître » et « l’exprimer » par un canal qui nous convient (respirer amplement, pleurer, crier, sauter, courir etc.. ) peu importe la méthode, mais la faire sortir de soi..
Pour exprimer la colère je propose aux enfants et adultes parfois, d’avoir un coussin à la maison « le coussin de la colère » dans lequel on pourra frapper tant que l’on veut afin de se défouler et sortir à l’extérieur se soi cette émotion négative.
Être bienveillant envers soi même
Car nous avons appris à être gentil avec les autres, à les respecter, toutefois cette posture envers nous même n’a pas forcément fait parti de notre éducation, souvent nous sommes imprégnés de culpabilité, et nous sommes même parfois nos propres bourreaux.
« Livre: « victime des autres, bourreau de soi même » de GUY CORNEAU .
Nous avons reçu des injonctions de la part de la famille, afin de mettre tout en oeuvre pour être l’enfant et l’adolescent parfait, suivre un chemin tout tracé par les parents « faire plaisir » Il faudra prendre le risque de décevoir l’autre parfois pour se sentir aligné et s’autoriser à choisir son propre chemin.
Éviter de juger l’autre
Il est possible que la situation que vous vivez aujourd’hui soit dû au comportement d’une personne (employeur, conjoint, enfant etc..) La tendance que nous avons pour beaucoup d’entre nous est de condamner l’autre et de nous positionner en victime. Mais il est crucial de comprendre que dans la plupart du temps, nous sommes dans une
co-création pour chacune de nos relations. Le jugement envers la personne qui nous a blessé déclenche souvent de la rumination mentale : pourquoi il me traite de cette façon ? elle ne me respecte pas. Que suis je pour lui ? Cette attitude ne permet pas de sortir du conflit intérieur et de se poser les bonnes questions par ex : mon comportement aurait peut être induit chez l’autre une réaction négative ?
Arrêter les pourquoi moi ou la victimisation
Se poser la question peut être utile dans un 1er temps pour comprendre la situation, mais il est important d’intégrer que la vie est faîte d’épreuve, de bouleversement et de recommencement.
Est ce que je tolère trop de l’autre ou bien pas assez ? Qu’est ce qui résonne en moi dans cette situation ? Peut être que cette personne a agit de la sorte parce que je l’ai blessé sans m’en rendre compte ?
Comment ?
Comment est ce que je vais pouvoir poursuivre mon chemin et trouver des réponses ?
Qu’est ce que je dois remettre en question dans ma personnalité ou dans ma manière d’agir qui pourrait pacifier mes relations ?
L’important est de réaliser sa propre auto analyse d’un certain comportement qui aurait pu induire une réponse désagréable chez l’autre.
De quelle manière puis je prendre de la distance ?
Il va falloir être lucide sur ce qui dépend de vous dans une situation donnée ou ce qui ne dépend pas de vous ! Et en fonction de cela réajuster son comportement afin de débloquer la situation.
« Être heureux ne signifie pas que tout est parfait, cela signifie que vous avez décidé de regarder au delà des imperfections »
ARISTOTE